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INTRODUCTION. xxv
des novices, désireux de faire profession religieuse, et qui, pour ne pas être à charge au couvent qu'ils avaient choisi, lui laissaient tout ou partie de leurs biens. A Paris, c'est un jeune religieux de vingt ans, sur le point de prononcer ses vœux en l'abbaye de Saint-Victor, qui lui donne tous ses biens et revenus (n° 1880); c'est un prêtre agé, de Saint-Germain-des-Prés, qui déclare que, «pour la fervente dévotion qu'il a dès longtemps en l'église et couvent de Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, il vouldroit volontiers y vivre et mourir religieusement avecques les autres religieulx dudict couvent a et fait donation, le 2 3 décembre 15 lt 5, de cinq maisons, dont trois à Saint-Germain-des-Prés, une près de la porte Saint-Jacques, et une autre 'à Orléans, de vignes et de fentes; ce même prêtre, pénétré de reconnaissance à l'égard des prieur et religieux qui avaient bien voulu l'admettre parmi eux, «combien qu'il soit vieulx et anciens, confirma cette donation, le 29 juin suivant, et y ajouta de nouvelles rentes» (n0s 1936," 2110). D'autre, part, la veuve d'un marchand épicier-apothicaire fit don, le 21 avril i55o, au prieuré de Saint-Martin-des-Champs d'une rente de 32 sols parisis, en raison de la -bonne amour » qu'elle avait pour ce monastère, qui comptait au rang de ses religieux dom Claude Begyn, son liis (n° 4541). . -
Parmi les nombreuses donations faites au couvent cies Minimes de Nigeon par des frères novices, à la veille de leur profession religieuse, nous relèverons celle de Joseph Le Tellier, âgé de dix-huit ans, qui'abandonna aux Minimes, afin de n'être aucunement «à la foulle et charge d'icelluy cou-ventu, la succession paternelle et maternelle, à condition que les religieux donneraient 1 o livres tournois à l'un de ses oncles pour acheter des livres et prélèveraient sur cette succession les deniers nécessaires «pour parachever le nambrisquiest encommencé en la nef de l'église dudict Nijon n (n° 3531). La fondation que fit, le 8 juillet 1558, Michel Kerver, chanoine d'Auxerre, fils du libraire parisien Thiellement Kerver, n'est pas moins caractéristique; il donna une somme de 3 oo livres tournois avec une rente de 1 oo livres à la Chartreuse de Val-Profonde, du diocèse de Sens, en imposant aux Chartreux l'obligation expresse de construire dans leur cloîtré une cellule pour sa demeure, de la meubler, de pourvoir à son entretien, sa vie durant, et d'y recevoir à perpétuité un Chartreux (n° 5268).
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